Ordre Folklorique des jedis guindailleurs
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 Gaudeamus

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matrik
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matrik


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Date d'inscription : 14/02/2007

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MessageSujet: Gaudeamus   Gaudeamus Icon_minitimeJeu 14 Juin - 13:12

GAUDEAMUS
Le Gaudeamus igitur, ou plus simplement le Gaudeamus, est un chant international des étudiants.
Ce chant en latin est le plus ancien chant estudiantin transmis jusqu'à nos jours et encore chanté couramment ; il est utilisé pendant les célébrations étudiantes en Belgique telles que la Corona, ou le cantus. Ce chant est aussi le chant d'ouverture de séance lors des Stamms des différentes sections de la Société des étudiants suisses. Son titre signifie Réjouissons-nous donc.
Il est inspiré d'une mélodie composée en 1267 par Strada, qui fut évêque de Bologne.
Consultez les paroles en latin.
En voici la traduction française :

1er couplet
Réjouissons-nous
Tant que nous sommes jeunes
Après une jeunesse agréable
Après une vieillesse pénible
La terre nous aura.
________________________________________
2e couplet
Notre vie est brève,
Elle finira bientôt
La mort viendra rapidement
Nous arrache atrocement
En n'épargnant personne.
________________________________________
3e couplet
Où sont ceux qui furent
Sur terre avant nous
Ils ont été vers les cieux
Ils sont passés dans les enfers
Où ils ont déjà été.
________________________________________
4e couplet
Vive l'école,
Vivent les professeurs
Que chaque membre vive
Que tous les membres vivent
Qu'ils soient toujours florissants !
________________________________________
5e couplet
Que vivent toutes les vierges,
Faciles, belles
Vivent les femmes
Tendres, aimables
Bonnes, travailleuses !
________________________________________
6e couplet
Vive l'État et
Celui que le dirige
Vive notre cité
Et la générosité des mécènes
Qui nous protège ici.
_________________________________________
7e couplet
Que s'en aillent la tristesse,
Que s'en aillent les ennuis
Que s'en aille le diable
Maudit par la patrie.
Et les autres.
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MessageSujet: Re: Gaudeamus   Gaudeamus Icon_minitimeJeu 5 Fév - 0:37

Depuis des temps lointains, les hommes rêvent d’une langue universelle comme en témoigne l’histoire de la Tour de Babel.
Encore au XXème siècle on caressait l’espoir d’y parvenir en créant le volapuck, l’ido ou l’esperanto.

Pourtant une langue a réuni l’occident de l’Antiquité jusqu’au delà du Moyen Age, c’est le latin.
On le parlait couramment, le chantait tant à l’église que dans la vie courante.
Car toute activité occidentale littéraire fut latine d’abord, et si l’on chanta en français, il n’en reste pas de trace, tandis que les lettrés, et principalement les clercs (composés par les étudiants et les professeurs) chantèrent latin et notèrent nombre de leurs chansons.

Les étudiants commencèrent par allonger les chants officiels de couplets de leur cru. Ceux-ci se chantèrent d’abord sur le timbre grégorien, mais très vite encouragés par le succès de leur création, ils finirent par modifier et paroles et musique.
Ce furent là les Tropes.

Tout à leur improvisation, un style nouveau, rapide et incisif se fit jour.
Il était composé de vers courts, remplis d’assonances, à phrases musicales franches et symétriques, dans lesquelles de joyeuses onomatopées se mêlent au texte :
« eia ! a, a, a ! ».

Le style populaire était né.

C’est au XIème siècle que l’on trouve une première trace d’un trope de Tu autem en langue d’oc.
-Tu autem, Domine, miserere nobis était la formule qui terminait certaines leçons ou lectures chantées.

La chansons française apparut peu après, dans un manuscrit rédigé entre 1096 et 1099, mais les chansons d’étudiants n’est pas mure pour l’abandon du latin.
Le fait de s’exprimer dans cette langue du matin au soir, tant aux cours qu’avec ses connaissances (qui, parlant différents patois, ne se comprenaient que difficilement autrement) joua sans aucun doute l’effet d’un retardateur.

« Ainsi, dans une petite ville de la Drôme, à Die, ne sont tenus de parler latin que les élèves des quatre premières classes ; mais il est interdit à tous, sous peine du fouet, de parler patois ; quant au français, on n’est fouetté que si l’on est surpris le parlant, après deux ou trois remontrances successives. Et ce qui se fait à Die s’observe à peu près partout. »

Les étudiants sont à présent organisés en corporations et dérivent vite sur des chants plus grivois. Les ordonnances épiscopales sont impuissante à faire taire ces «goliards» ou ces « cornards » qui se rassemblent en confréries de « clercs errants » et dont les «basochiens» seront au XVème siècle les fils spirituels.


La plus célèbre de ces confréries internationales fut, au XIIIème siècle, celle de Benediktbeuern, en Bavière, dont les satires sont tournées contre la curie romaine et les chansons grivoises, quoiqu’en latin, sont connues sous le nom de «Carmina Burana».

Le Gaudeamus Igitur est avant tout une chanson d’étudiants bâtie sur le style de la sarabande.

On ne peut en citer l’origine exacte, et les auteurs ne connaissant pas la propriété intellectuelle à cette époque, ne revendiquaient pas leurs oeuvres. On présume qu’elle fut composée au XIIIème siècle en s’appuyant sur un manuscrit latin daté de 1287, référencé à la Bibliothèque Nationale de Paris.
Ce texte comporte des paroles pratiquement identiques aux derniers couplets de la chanson, mais sans apparition des mots Gaudeamus Igitur.
Le manuscrit révèle une mélodie différente de la version chantée de nos jours. On suppose qu’en 1717, Joh. Christian Grünthaus en composa la musique.

Un chansonnier manuscrit d’étudiant rédigé entre 1723 et 1750 est la seconde plus ancienne version latine connue et se trouve à la Westdeutsche Bibliothek de Marburg. Elle diffère encore considérablement de la chanson actuelle. Nous devons la première apparition connue du Gaudeamus Igitur dans sa version moderne à Chrétien Wilhelm kindleben, un théologien évangéliste né à Berlin en 1748 et décédé à Dresde en 1785. Il publia son « Studentenlieder » en 1781 (édité à Halle), et présente le chant, doublé d’une traduction allemande. Il confesse avoir modifié de façon conséquente le texte latin d’origine. En 1782, la mélodie du Gaudeamus Igitur se trouve dans toutes les oreilles, puisque dans l’ « Akademisches liederbush » d’August Niemann conservé à Yale University, trois poésies sont indiquées devant être chantées sur cet air. Le premier document imprimé connu de la mélodie actuelle est dans le « Lieder Für Freude der Geselligen Freunde » édité à Leipzig en 1788. Le Gaudeamus Igitur est actuellement considéré comme le « Chant International des Etudiants », et ce n’est pas sans émotion qu’on put l’entendre chanter par plusieurs nationalités d’étudiants lors du Repas estudiantin organisé en novembre 2007 à Strasbourg. Sources : « Moeurs Intimes du Passé - Usages et Coutumes Disparus » Sixième série Docteur Cabanès édité par Albin Michel. « Bibliothèque du peuple - La chanson populaire française » Jacques Chailley édité par les Presses Universitaires de France.
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